Coquille Saint-Jacques
Coquille de la mer, coquille rose pastel
Oubliée sur terre, luisante et si belle
Quel bel éventail, ouvert et nacré
Unique, de belle taille, poncé en secret
Il étend ses ailes, ange sur le sable
L'esthète dentelle sur la terre arable
Légère envolée, habit de poupée
Et jupe volée, c'est la fin de l'été.
Suit alors l'automne, aux mille couleurs
Amie des forêts, aux couleurs auburn
Infinies nuances, du doré au mordoré
Ne laissant bientôt plus place au vert pâle
Teintes enflammées, rougissant la lune
Joli reflet fauve, sur le tapis du sol
Ailleurs on se sauve, rêvant d'un autre sol
Coquillages et sable, après le printemps
Qui rend aimable, l'hiver et son temps
Ultime attente, faire les bagages
Et poser la tente près des rivages
Sauter dans l'eau bleue, trouver la coquille rose.
Christiane SCHALLER